Faire le deuil d’un enfant encore vivant
Faire le deuil d’un enfant encore vivant
La première neige a tombée et avec elle, une intense fébrilité m’a envahie. Je savais très bien d’où elle venait; le souvenir des merveilleux moments passés avec ma fille, lorsqu’elle était petite à observer, ensemble, la beauté des premières neiges.
Dans les magasins se trouvent déjà les décorations du temps des Fêtes, et les souvenirs me rentrent dedans, en plein cœur, à 300 km/hr!
Dans quelques semaines, elle fêtera ses 21 ans. Je ne pourrai être présente lorsqu’elle soufflera sur ses bougies, le regard illuminé et les yeux scintillants.
Ce choix fut le sien et non le mien…
C’est avec beaucoup d’émotion que je partage avec vous ce billet qui porte sur les relations entre parents et adolescents. Suite au divorce et à des situations particulières, je vis une relation mère-fille très souffrante : le deuil de mon enfant vivant.
Cela ne fait pas des jours, des semaines, des mois, mais plus de six années que je ne vois pas mon enfant grandir et que je ne recois aucune nouvelle d’elle.
Amour inconditionnel
Essayez d’imaginer vivre des années en étant complètement ignorée et rejetée par votre enfant. Malgré cette souffrance de tous les jours, l’amour que j’ai pour ma fille est inconditionnel.
En tant que parent, l’amour inconditionnel, c’est de mettre nos douleurs, notre égo et notre orgueil de côté et de donner de l’amour à notre enfant même si on sait qu’on va recevoir une ‘claque en plein visage’.
Il nous faut une grande intelligence émotionnelle pour comprendre que notre enfant a ‘son bout de chemin’ à faire par lui-même. Je ne peux forcer ma fille à quoi que ce soit. Je n’ai aucun contrôle sur la situation.
‘Lâche prise Michelle, détache-toi’
C’est incroyable combien j’ai travaillé fort pour être capable de vivre avec cette situation. Je vous encourage, à cœur ouvert! à en faire tout autant malgré tout ce que cela implique.
Message réconfortant
Ce n’est pas donné à tous les parents d’avoir des enfants avec une santé parfaite et une relation harmonieuse parfaite. Nous avons beau avoir de magnifiques valeurs, de l’amour à donner en profusion, il n’y a aucune garantie.
Parfois, à ces parents affligés, tout simplement, leur faire parvenir un petit message disant : ‘Je sais que c’est une journée difficile pour toi aujourd’hui, sache que j’ai une pensée pour toi et je t’aime’.
Rien de plus! Juste un peu d’amour, de compassion et d’empathie.
Ayant vécu sept longues années durant lesquelles ma fille était aux prises avec le Syndrome Gilles de La Tourette, j’ai excessivement de respect pour les parents vivant des difficultés avec leurs enfants.
Tant d’angoisses et d’inquiétudes…
Chaque parent vit avec son lot de peine qu’il transporte. Dans une poche son cellulaire et dans l’autre, sa peine enfouie dans un mouchoir mouillé de larmes. Je vous conseille de ‘crever l’abcès’ le plus vite possible.
Une lettre
Pour nous aider tous ensemble à y arriver, je vous fais part ici d’un magnifique texte écrit par Gretchen L. Schmelzer, psychologue, intitulé LA LETTRE QUE VOTRE ADOLESCENT NE PEUT PAS VOUS ÉCRIRE.
Elle a imaginé cette lettre à l’intention des parents afin qu’ils prennent conscience de ce que leurs enfants, leurs ados, ressentent en leur for intérieur. Cette lettre apporte de la lumière et permet de comprendre bien des choses. A lire!
Cher Parent
Voici la lettre que je voudrais pouvoir t’écrire.
Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire et parce que, de toute façon, ce que je dirais n’aurais pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.
J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse.
J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit: heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, la vie de famille, mauvaises fréquentations, que je ne te veux plus dans ma vie pour des années. Peu importe.
J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour. J’ai désespérément besoin que tu tiennes l’autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon coté, que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens.
Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites et, parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer.
J’ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi, ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux.
Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur mais j’ai besoin que tu le tolères et que tu obtiennes de l’aide de d’autres adultes. Parce que moi, je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un ‘groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent’, c’est ok pour moi. Ou parler dans mon dos, je m’en fiche.
SEULEMENT NE M’ABANDONNE PAS. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.
C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ‘ombre’ n’est pas plus grande que ma ‘lumière’. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.
Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.
Je sais qu’il n’y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais complètement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que RIEN DE CE QUE TU NE FAIS NE SOIT JAMAIS ASSEZ. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je t’ignore avec passion. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.
S’IL-TE-PLAIT, ACCROCHE-TOI À L’AUTRE EXTRÉMITÉ DE LA CORDE.
Et sache que tu fais le travail le plus important et ingrat que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment.
Avec amour, ton adolescent.
…
Communication
Vous connaissez des parents en prise avec cette souffrance causée par des relations difficiles avec leurs ados ? Posez-leur des questions, les vraies questions. Apprenez d’eux. Ils sont épuisés moralement, vivent tant d’anxiété pour le futur de leur enfant malade, ‘différent’ ou absent. Faites-les parler, ils n’attendent que cela car l’entourage ‘voit …mais n’en parle pas’.
C’est exactement comme lorsqu’on voit un handicapé en train d’ouvrir une porte. On sait bien qu’il est capable, c’est sa réalité de tous les jours, mais on a peur. Peur de l’insulter, peur de se faire regarder de travers, peur de…
Eh bien c’est la même chose avec le deuil de son enfant vivant. Les gens n’osent pas poser de questions. Ils en font complètement abstraction. Demandez-leur en premier lieu s’ils veulent en parler ou pas et si oui, parlez-en ouvertement.
Vous savez, pleurer quelqu’un qu’on aime plus que tout au monde fait beaucoup de bien, un apaisement prendra place. Invitez la compassion et l’empathie, ouvrez votre coeur pour que la personne en peine l’ouvre à son tour et se libère d’une grosse charge émotive.
Un parent est aux prises avec son enfant ‘différent’ en pleine crise à l’épicerie? Eh bien aidez-le à déposer ses choses ou regardez l’enfant en lui disant: ‘Ca te chatouille où ?‘ -diversion- ca l’apaisera peut-être! Posez-lui une question, entrez en contact avec l’enfant, ca donnera une ‘pause’ au parent. Un mini-geste humain.
Bienvenue au lâchez prise et au détachement, à l’exercice de ne pas se projeter dans le futur; qu’arrivera-t-il de mon enfant? Qui s’en occupera lorsque je partirai? Vais-je le revoir un jour? Vais-je le revoir avant de mourir?
De tout coeur,
Michelle
PS : Après toutes ces années ma fille, tu me manques encore à tous les jours.. Maman xx
Suite à ce blog, j’ai recu plusieurs commentaires très touchants. Je me suis rendu compte que plusieurs parents souffrent en silence de ce deuil dont on ne parle jamais. Il est possible d’apprendre à vivre à nouveau, de retrouver sa joie et de surtout, de ne plus en souffrir…J’ai suivi une formation avec un médecin en neuroscience, Dr. Joe Dispenza, et ce que j’y ai appris et surtout appliqué a fait toute la différence dans ma vie donc j’ai décidé d’en faire des ateliers soit par zoom ou en personne aux parents qui souffrent encore du deuil de leur enfant. Croyez-moi, une belle vie vous attend si vous faites le choix de cesser de ‘gratter la blessure’. Pour plus d’informations: [email protected]
Bon matin Michelle,
Je pense à toi beaucoup….
Je suis là, dans l’ombre, si je peux t’écouter, t’épauler, te divertir!!!! N’hésite pas…
Affectueusement,
Momo xxx…
Merci ma chère amie, je sais que tu es là…xx
WoW. Le bien que ça fait de vous lire. Moi je suis au début!
Bonjour Mme Rivard, je viens tout juste de vous écrire en privé sur votre courriel….
J’ai 5 enfants
2 filles d un premier mariage
Puis 10 ans plus tard deux fils et une fille.
Mon 2eme conjoint a abusé de mes deux filles aînéesEntre 1984 et 1988
J’ ai porté plainte en 1993. Mais tout a été classé sans suite parcontre aprés j’ ai eu 15 cambriolages en 2 ans et aucun soutien de ma famille. Je me suis cachée durant deux ans pour que cet homme ne me retrouve pas et pour cela j’ ai dù m éloigner de mes deux filles aînées qui elles ont continué brillamment leurs études universitaires
Mes fils adolescents ont été trés difficiles. L un d eux a plongé dans l héroïne l autre dans les jeux vidéos.
Aujourd’hui ma fille aînée entretient de bonnes relations avec moi mais je ne la vois que 2 ou 3 fois par an
Ma 2eme vit bien mais ne me donne aucune nouvelle
Mes deux fils sont très ingrats et ne me parlent plus en ce moment
Ma dernière est en clinique psy pour dépression automutilation et diagnostic d autisme haut niveau.
Les paroles très dures de mes fils et leur ingratitude et le silence de ma 2eme tout cela fait que je me sens au bout du rouleau. Je reste hébétée sans rien avoir envie de faire. Je n’ ai jamais réussi à reprendre pieds dans la vie. Alors qu aujourd’hui je ne suis pas matériellement dans le besoin je ne sais plus quoi faire de ma vie. Et la crise actuelle avec cette dictature sanitaire me plonge encore plus dans la solitude et l inquietude
Bonjour Chère Mme Hélène,
Votre texte m’a touché profondément….
Je vous réponds ‘en privé’ sur votre courriel d’ici 2 jours…
Je vous envoie une dose d’amour et d’espoir….
Michelle xx
Cela fait 2 ans et demi que la justice m a enleve ma fille pour la mettre chez son père car j étais opposée à la garde alternée..deux ans et demi sans la vu voir sans nouvelles…. Et en plus supporter d être pratiquement traitée de mauvaise mère alors que j ai toujours tout fait pour elle c est comme si elle mourrait tout les jours
Bonjour Laura, je vous comprends tellement l’ayant vécu il y a 6 ans et toujours rien, comme si j’étais morte…Ca m’a couté presque ma vie mais un jour j’ai choisi la vie…j’ai réappris à me prioriser, j’ai réinventer ma vie IDÉALE, je me suis reconstruite brique par brique. J’ai appris à me détacher de la situation, à changer mes pensées. J’ai cessé de me faire revivre constamment ces images, ces paroles dans ma tete…J’ai tout fait pour me sauver et RETROUVER MON BONHEUR et savez-vous quoi? J’y suis arrivé à grands coup d’amour et de patience envers moi. Pour le moment Laura il en est ainsi, pour vous et pour moi. Vous devez, pour vous, VIVRE VOTRE VIE IDÉALE. Vous vous devez d’etre heureuse à nouveau sinon c’est comme de mourir à petit feu et un jour votre vie terminera, profitez-en pendant qu’il est temps. Nourrissez-vous de tout ce qui vous fait du bien, de tout ce qui vous nourrit intérieurement, de tout ce qui vous fait vibrer! Vous ne savez pas comment? Je peux vous coacher si vous voulez, je suis passé par là….Priorisez-vous car la vie, c’est maintenant…..Michelle xx Voici mon cell si vous voulez me contacter, il me fera plaisir de vous jaser! 514-913-2964 ou [email protected]
Bonjour à toutes
J’ai 76 ans.elevé seule mes filles depuis l’âge de 4 et 2ans, avec amour, dans le respect d’elles même et d’autrui… elles sont mères aussi..
Je me suis plaint de ne pas les voir, alors qu’elles habitent à 60 kms de chez moi.cela a déclenché une avalanche de reproches, voir d’insultes de la part des deux… je ne les reconnais plus… je suis dévastée…
Bonjour ma chère Dame,
L’amour d’une mère envers ses enfants est de l’amour conditionnel…Nous apprenons que nos enfants nous sont ‘pretés’ et qu’ils nous appartiennent pas. Qu’il faut apprendre
à se détacher de cette triste situation sinon notre vie perdra toute son essence. Envoyez-leur votre amour dans vos pensées…Soyez douce envers vous…..Michelle xx
Bonjour je vis une situation similaire je vous appelerai demain. C’est difficile de faire le deuil d’un enfant vivant
Bonjour Mme Vachon, désolée de mon retard! Tout un sujet le deuil d’un enfant vivant et pourtant c’est un sujet dont on ne parle jamais et plusieurs mères souffrent en silence de cette pénible absence…Mais il y a moyen de prendre de la distance, de changer nos pensées et de cesser de revivre le passé…J’y suis arrivé et je fais du coaching auprès de personnes dans le besoin. Vous pouvez aller voir mon merveilleux programme ‘Soyez le Changement’ sur mon site web: MBSEJOUR.CA dans l’onglet PROGRAMMES…Le cerveau est un muscle qui se travaille comme tout autre muscle du corps. On doit savoir son fonctionnement et comment l’utiliser positivement. Si vous voulez en parler il me fera plaisir de jaser avec vous, voici mon numéro: 514-913-2964 Au plaisir! Michelle xx
Bonjour madame. Comme je vous comprends. Je vis quelque chose de similaire. J’ai 75 ans et ma fille vit aussi à 60kms de chez-moi. Je suis complètement dévastée de son attitude. Ça dure depuis si longtemps, je suis si épuisée. Je suis de tout cœur avec vous..
Suzie
Bonsoir Mme Laliberté, désolée de mon immense retard!!! En effet c’est une souffrance que nous vivons quotidiennement. Le changement doit venir de nous car nous avons le controle sur nos pensées, et non sur les personnes extérieures. Je comprends tout à fait que vous etes épuisée mentalement à toujours ruminer les memes pensées et les memes images dans votre coeur….Vous pouvez allez voir sur mon site: MBSEJOUR.CA mon programme ‘SOYEZ LE CHANGEMENT’, j’ai concu ce programme pour aider les parents tout comme moi. J’ai appliqué et suivi des formations pour comprendre notre cerveau car tout part de là. contactez-moi si vous avez des questions, il me fera plaisir de vous répondre Mme Laliberté et sur ce, prenez-soin de vous…Michelle xxx
Ouf …que vous m’atteignez direct au coeur ce soir. Je vie cette situation et c’est tellement difficile. Devoir accepter que votre enfant vous rejète comme un déchet avec en plus l’appuie de l’ex qui se trouve fort intelligent de faire ça . Merci pour votre message j’espère un jour réussir à vivre .
Bonsoir Marie-Line, je viens de voir votre commentaire, désolée de cet énorme retard!! -Réussir à vivre un jour vous écrivez….Que je vous comprends! C’est le travail d’une vie de se guérir de la perte d’un enfant, meme s’il est vivant et les gens ne comprennent pas cela et pourtant c’est souffrant…Ma fille de 15 ans a quitté un soir pour jamais revenir, c’est sa fete aujourd’hui, elle a 22 ans….J’ai voulu mourir mais j’ai choisi la vie…J’aide les gens comme vous à traverser ce tsunami, à réapprendre à vivre, à réapprendre à penser différemment avec des formations en neurosciences que j’ai acquises aupres de médecin pour apprendre à controler notre cerveau car c’est lui qui nous controle! Sur mon site web: mbsejour.ca je vous conseille d’aller voir mon programme ‘Soyez le changement’ qui est un programme que j’ai concu et appliqué pour sortir de cette souffrance car oui, c’est possible de s’en sortir…..Si vous avez des questions, appelez-moi, il me fera plaisir de vous répondre….Michelle xxx
Moi j’en suis au début du processus même si sa fait 5 ans que je n’ai plus de contacte avec ma fille de 33ans je suis grand-mère mais peut-être que je le connaitrer jamais …… je souffre tellement mais faut apprendre à vivre avec cette peine grandissante 😢
Bonjour Mme St-Pierre,
C’est un deuil à faire et c’est un cheminement de vie…Apprendre à choisir nos pensées, à cesser de se faire souffrir en ‘grattant’ sur la meme blessure…Ca s’apprend mais la blessure sera toujours présente mais moins intense…Lorsqu’on nous dit que nous enfants nous sont pretés, c’est bien vrai…Je vous souhaite de la douceur dans votre vie….Michelle xxx
Ouf ce soir je sors de chez la psychologue et j’ai deux fils un de 10 ans et un de 12 ans
Celui de 10 ans ne veut plus me voir il désire habiter chez papa, papa demande sa garde, je me suis battue mais je subie de la violence psychologique de la part des deux ce soir j’ai avoué à ma psy vouloir tout abandonner. Je n’en peux plus d’avoir à séduire l’enfant que j’ai mis au monde, d’avoir à espérer son amour et son respect ! J’en ai plus de forces, plus d’énergie, je n’arrive plus à avoir du plaisir dans ma vie de tous les jours!
Ce soir jai googlé : faire le deuil d’un enfant vivant
Et je suis tombée sur vous toutes qui vivez ça
C’est totalement contre nature
Bonsoir Marie-Eve, désolée de mon retard…En effet c’est contre nature de ne plus voir nos enfants, je vous comprends tout à fait. Aujourd’hui est la fete de ma fille, elle a 22 ans et la dernière fois que je l’ai vu elle en avait 15….C’est son choix et je n’y plus rien. Nous avons beau tout faire pour que la relation reprenne mais le problème est que l’enfant doit le vouloir. Vous devez vous aimer assez pour vous prioriser et vous créer une vie qui ‘nourrira’ votre coeur vous comprenez? Tout part de vous….Vous devez etre le changement car ca ne viendra pas des enfants ni de l’ex et vivre dans les ressentiments est la pire des choses. Vous pouvez aller voir mon programme ‘soyez le changement’ sur mon site web: mbsejour.ca qui est tout ce que j’ai fais et appliqué pour survivre au deuil de ma fille vivante. Si vous avez des questions contactez-moi au 514-913-2964 Prenez soin de vous….Michelle xxx
Je suis amputée, oui c’est ça , je suis une mère handicapée à qui il lui manquerai quelque chose, quelque chose qui s’est arraché et qui ne pourra plus jamais être recousu, remplacer. J’ai le vide de toi en moi. comme le jour de ta naissance où tu n’étais plus dans mon ventre et qu’il est devenu tout creux, sauf qu’à ce moment-là, tu es sorti pour être avec moi, à côté de moi, près de moi et aujourd’hui ce qui est à côté de moi, près de moi, est la violence de ton absence, la férocité de ton silence. Comment pouvoir être en deuil alors que tu es là quelque part, que tu existes, que tu vis.
Je ne sais rien de ta vie, de ton chagrin, de ton bonheur. Partages tu cela avec quelqu’un ? Je ne sais rien de toi et c’est affreux. C’est affreux de ne pas partager des pans de ta vie, tes moments de solitude ou de quiétude. C’est affreux de ne pas savoir comment tu vis, vis tu seul ou avec quelqu’un ? Nourris tu des espoirs ou est-ce le néant quelque part ? as-tu un sourire à côté de toi chaque jour pour t’épauler ou as-tu du mal à respirer parfois ? te sens tu accomplis ou désolé de ton existence ?
J’ai cru naïvement que tout l’amour que je te portais aurait pu te protéger, te faire sortir de toutes sortes de situations. J’ai pensé qu’à nous deux nous étions plus fort, que nous faisions qu’une entité. J’ai pensé que mon amour absolu, viscéral, celui qui me vient de mes tripes aurait pu te sauver de tout. Le trop d’amour peut tuer parfois, je sais. Le trop d’amour est maladroit et peut être ravageur, étouffant ne faisant presque plus exister l’autre mais j’ai lu quelque part qu’on ne pouvait pas aimer de trop. Nous pouvons aimer un peu mais le trop n’est jamais trop et j’étais d’accord jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ta perte mais je continue tout de même de t’aimer avec ce trop. Je continue de t’aimer dans ta négation, je continue malgré ma souffrance, je continue à t’aimer dans ta souffrance. Je ne cesserai de t’aimer tout court.
Beau bonjour à vous, je suis désolée de vous répondre si tardivement…..L’amour d’une mère est inconditionnel en effet…C’est un travail de tous les jours de se ‘ramener’ pour ne pas trop souffrir de leur absence, de leur rejet si violent…Mais j’ai appris que ces enfants viennent avec leur bagage et qu’on ne peut tirer sur la plante pour la faire pousser plus vite…et surtout, qu’il y a des souffrances qui se perpétuent de génération en génération…..Je vous souhaite de prendre soin de vous malgré cette blessure que je connais aussi depuis 9 ans…Michelle xx
Bonjour, je découvre ce blog… Non je ne suis pas le seul à en souffrir .. Cela fait 3 ans..3 ans moi un papa monoparentale qui a dû faire le deuil de ses 3 enfants vivants…
Je ne vais pas relater les faits qui ont amené à ce deuil. A quoi bon ?
Je croyais surmonter cette douleur intense, profonde mais mon cœur, mon amour saigne toujours.. C est ainsi et puis je ne peux rien y faire.. Je me suis longtemps menti à moi-même pour continuer à avancer… mais aujourd’hui j en pleure toujours.. mes petits loups, ma chair, mon sang… Je me souviens d eux petits.. grands, je ne les reconnais plus…Nos enfants ne nous appartiennent pas, certes, et j ai décidé de me faire suivre car seul , je n arrive pas (et je ne suis jamais arrivé) à gérer cette blessure .. J ai cru que je surmonterai cela mais non..
Je ne le souhaite à personne. J espère juste qu’ils soient heureux.
Aux âmes perdues…
Puisse la lumière vous accompagner.
Beau bonjour Vincent, je ne vais jamais sur mon site pour voir les commentaires, désolée car je réponds toujours mais j’y vais rarement….Je vous comprends tout à fait, cela fait 9 ans que je suis morte aux yeux de ma fille alors je comprends…C’est un deuil de tous les jours….Avec les années j’ai fais beaucoup de formation en bien-etre pour aider les gens car c’est ma mission de vie….À partir de cet été je vais former un beau groupe de parents qui vivent la situation que nous vivons et je donnerais des hypnoses de groupe par zoom, je suis hypnothérapeute….Pour aider les gens à accepter la situation et à retrouver du bonheur et de la joie dans leur vie….Bon courage Vincent xx
Presque 8 ans… une peine à la hauteur de l’amour pour mes filles … un amour éternel… un espoir comme une flamme dans la tempête… vacillante… avancer,un jour à la fois…
Beau bonjour à vous et désolée de répondre si tard….Je sais que c’est très mais très souffrant car comme vous cela fait 9 ans que je n’ai pas vu ma fille qui a 24 ans…Mais vous devez choisir de vivre….pour vous….car un jour nous partirons….alors pourquoi pas de choisir de se créer du bonheur? Prenez soin de vous…Michelle xx
Comme vous, je fais le deuil de ma fille vivante ! Je survis depuis 1 an. Je n’arrive pas à en parler. D’ailleurs, je ne parle plus à grand monde depuis. Je n’ai plus confiance en personne. A quoi bon donner son amour, son amitié à qui que ce soi. Dans mon monde le soleil n’est plus.. je vis dans le brouillard.
Il est triste de vous lire….Vous devez vivre votre vie en vous créant de petits bonheurs, de vous entourer de bonnes personnes car nous sommes ici sur terre pour un temps limité……Prenez soin de vous xx
Au contraire chère dame, vous devez en parler à au moins une personne en qui vous avez confiance car c’est un deuil de tous les jours et notre réalité de tous les jours aussi…Donnez votre amour tout autour de vous, à vos collègues, amies, famille, et vous allez en recevoir….Donnez ce que vous avez en abondance dans votre coeur, ne soyez pas dans la retenue….Bon courage….Michelle xx